CHAGALL Songes d'une nuit d'été
La surprise est de taille, en entrant dans cette carrière.
D'abord pris de vertige, sur un disque mobile coloré, qui au rythme de la musique de Bizet, vous entraîne dans la danse des couleurs de CHAGALL.
Laissez-vous aller, et après un semblant de reprise d'équilibre, la déambulation commence dans cette cathédrale décorée par des soleils géants, flamboyants, rafraîchit par la neige des villages russes. Grimpez quelques marches au fond de l'édifice et trouvez l'angle juste, la position qui vous permettra d'admirer en enfilade, les toiles géantes, pleines de couleurs et d'émotions qui prennent tout l'espace et qui finissent par vous envahir et vous submerger, émotion jusqu'aux larmes, de bonheur.
Retour à la lumière, mais pas à la réalité.
Dans l'espace aux lignes verticales, aux angles saillants, aux saignées alignées se projettent des personnages étranges, mi-hommes, mi-chevaux, d'autres aux yeux de porcelaine dont le regard fixe ne trouve d'autre chemin à suivre que celui du rêve dans lequel, si vous tendez l'oreille, vous entendrez le crissement du gravier imprimé par les pas du fantôme de Cocteau.
T.Marion